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Terre battue, planète bleue

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Monfils, Tsonga, Gicquel, Chardy, Mathieu… Les Français s’invitent en force au troisième tour du tournoi.
Gael Monfils. (Vincent Kessler / Reuters)
publié le 29 mai 2009 à 6h52
(mis à jour le 29 mai 2009 à 6h52)

Au début du troisième set, une voix éraillée a lâché sur le Suzanne-Lenglen : «Vas-y Joe [Wilfried Tsonga, ndlr], tu es notre plus grand champion depuis Cédric Pioline.» Ça a fait sourire l'intéressé, enfin, Cédric Pioline, aujourd'hui en charge du haut niveau à la Fédération française, qui ne passait pas pour le roi de la déconne du temps où il était n° 1 français. Ça a fait un petit peu poiler le public, mais pas vraiment Tsonga. Faut dire que ça doit pas être vraiment farce de se retrouver sur un court en terre battue face à l'Argentin Juan Monaco. Le genre de joueur que personne n'aime croiser à Roland-Garros, même s'il ne pointe qu'à une lointaine 68e place mondiale.

Alternatif. Un type qui ne fait pas grand-chose sur un terrain mais le fait plutôt pas mal : cavaler, cadenasser l'adversaire et le caillasser à l'occasion. Tsonga fut donc obligé de tout faire. Il fit donc les points, les fautes, le spectacle par intermittence (58 points gagnants pour 46 fautes directes) et le show une fois claquée la volée de coup droit qui lui donnait la victoire 7-5, 2-6, 6-1, 7-6 (10-8). Avant ce dernier point, il n'y eut aucune place pour la fantaisie. Ensuite, Tsonga a exprimé sa satisfaction d'avoir réussi un vrai test sur terre : «Je glisse mieux, je tiens beaucoup mieux la balle, j'arrive à inverser le cours de l'échange. C'est sans doute mon meilleur match sur terre même si je ne fais pas toujours le bon choix. Il y avait tout ce q