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Portrait

Bordeaux-OM : deux coachs, deux systèmes, un seul titre

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Le titre de champion de L1, attribué ce samedi aux Girondins ou aux Phocéens, couronnera aussi un homme et sa méthode.
publié le 30 mai 2009 à 6h52
(mis à jour le 30 mai 2009 à 6h52)

Un cru exceptionnel. Quoi qu’il advienne, la saison de Ligue 1 qui s’achèvera samedi restera dans les mémoires par son suspens et la tenue des deux prétendants. Alors : Bordeaux ou l’OM ? Bordeaux, s’il ne perd pas à Caen samedi ou si Marseille ne bat pas Rennes à la même heure. Derrière la pièce qui se terminera vers 22 h 50, deux hommes, deux metteurs en scène, qui auront, chacun dans leur style, tenu leur équipe respective par tous les bouts : les coaches des deux clubs, le Girondin Laurent Blanc (et sa touillette à café aux lèvres) et le Marseillais Eric Gerets, qui préfère les cigares Cohiba. Portraits croisés des deux hommes à travers les différents aspects de ce fichu boulot d’entraîneur.

L’employé

Blanc. «Il me manque trois joueurs» : en août 2007, quelques semaines à peine après son entrée dans la carrière d'entraîneur, Laurent Blanc avait commis LA bourde (mettre la pression sur ses dirigeants par voie de presse) à ne pas faire. Son président, Jean-Louis Triaud, lui a expliqué qu'il était là pour conduire la bagnole et pas pour la construire. Message reçu : depuis lors, Blanc reste à sa place, même quand ce qui se trame dans le bureau présidentiel - comme la conservation de Yoann Gourcuff dans l'effectif - est de nature à bouleverser les équilibres de son équipe. Sinon, le mélange de simplicité, de détachement (du genre «j'en ai vu d'autres») et de retenue qu'il met en toute chose est synchro avec la proverbiale discrétion du club g