Si à Roland-Garros, le mercredi est par tradition la journée des enfants, ce vendredi fut un peu celle des «poètes». Sur une terre rendue plus rapide sous l’effet du soleil revenu, quelques cogneurs ont retrouvé un terrain propice à leur besogne de démolition.
Deux jours après avoir mis fin à la carrière de Marat Safin sur la terre parisienne, Josselin Ouanna était à nouveau convoqué sur le court central. Face au Chilien Fernando González, au bras surpuissant. Les deux hommes étaient censés se rendre coup (droit) pour coup (droit). Cette fois pourtant, le Français a subi la véritable dimension du terrain. D’autant que González n’a pas offert la moindre aspérité à laquelle aurait pu s’accrocher le Français, certes félin, mais pas assez puissant ni convaincu de ses moyens.
Rien de honteux dans sa défaite en trois sets (7-5, 6-3, 7-5). Lui-même le soulignait après coup(s). «C'est un score honorable. Je suis un peu frustré de ne pas avoir été dans le match sur les deux premiers sets. Le troisième, je peux le gagner, donc je suis un peu déçu. Mais si on m'avait dit il y a un mois, alors que j'étais blessé à une cheville, que j'allais rencontre deux joueurs comme ça sur le central de Roland-Garros…» Si Josselin Ouanna va désormais s'en retourner améliorer son classement dans les tournois challengers, le rendez-vous parisien l'aura renseigné sur un point fondamental : «Je commence à me rendre compte que je peux battre des grands joueurs. Ce sont des matches référence. Je