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«Emmagasiner de la fraîcheur»

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Rugby. A l’heure des demi-finales du Top 14, Benjamin Del Moral, préparateur physique du Stade français, détaille ses priorités :
publié le 30 mai 2009 à 6h52
(mis à jour le 30 mai 2009 à 6h52)

On remet les compteurs à zéro. Ce week-end, ont lieu les demi-finales du championnat de France de rugby. Après la victoire de Clermont face au Stade-toulousain (19-9), vendredi soir à Bordeaux, Perpignan affronte samedi à Lyon (16 h 45, Canal +) le Stade français.

A l’heure de la dernière ligne droite - et, qui sait, pénultième échéance -, Benjamin Del Moral, préparateur physique du Stade français, évoque l’état des troupes. Les siennes, en particulier, mais aussi celles des joueurs de haut niveau en général.

Comment avez-vous mis à profit les quinze jours séparant la fin du championnat des demi-finales ?

Nous avons intensifié les entraînements, privilégiant notamment les exercices autour de la vitesse, des nettoyages, des oppositions, tout en en réduisant le contenu, afin de ne pas engendrer trop de fatigue. De toute façon, si les joueurs ne sont pas au point physiquement après onze mois, ils ne le seront jamais. Alors, la durée des entraînements a été réduite, d’environ une heure 15 ou 20, à 45-50 minutes maximum. La charge de travail a été baissée d’environ 20 % à 30 %, afin d’emmagasiner de la fraîcheur.

Comme Marc Lièvremont, réclamez-vous un calendrier moins dense ?

Et comment ! Il faudra bien un jour réfléchir à une autre forme d’organisation. Ne disposer que de trois ou quatre semaines pour préparer les joueurs à dix mois et demi de compétition est hallucinant. Cela permet de tenir jusqu’à l’hiver, pas plus. Dans l’hémisphère sud, le temps de préparation équivaut à peu près à celui de compétition, avec en plus des plages de repos conséquentes. Il nous faudrait au moins une deuxième coupure de quinze jours au milieu de la saison,