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Libération

Bordeaux, un champion girond

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Foot. Samedi à Caen, les Girondins n’ont pas tremblé au moment de décrocher leur sixième titre.
publié le 1er juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 1er juin 2009 à 6h51)

Au fond, ce sont ces dix minutes-là qu'on a préférées. Le cadre : la salle de presse du stade Michel-d'Ornano, pleine à craquer des journalistes dont l'obsession est alors de recueillir les propos de Laurent Blanc, l'entraîneur (plutôt le manager dans les faits, mais bon…) bordelais. Le contexte : en gagnant un 11e match de rang (1-0) sur la pelouse de Caen, le club girondin vient d'empocher son sixième titre de champion de France (1) et d'expédier son adversaire du soir en Ligue 2.

Dans le Blanc des yeux

Les faits : Blanc est invité à monter sur l'estrade pour parler mais la place est prise par Vincent Planté, le gardien caennais, les yeux rouges, qui exprime son spleen - «j'espère que les joueurs ne se perdront pas de vue» - pour les deux personnes et demie qui font mine de l'écouter. Le champion du monde 1998 s'engage : il lève la tête et voit Planté. Demi-tour immédiat. On se souviendra qu'un soir de gloire, Blanc a pris patience un long moment en écoutant religieusement un joueur battu. Il s'y est mis ensuite. Extraits.

Où il est question de joie : «C'est le genre de joie que tu partages avec les dirigeants, les joueurs bien sûr, le staff technique… Jusqu'à preuve du contraire, le foot n'est pas un sport individuel. Je sais aussi qu'un entraîneur n'existe qu'à travers ses joueurs, alors… J'aurai le temps de savourer ce titre tranquillement, avec les gens que j'apprécie le plus. Des gens qui, d'ailleurs, me parlent en général d'autre chose que de foo