L'OM voulait finir dans les deux premiers, c'est fait. Et pourtant, l'heure était à la déception, samedi, malgré le carton (4-0) contre Rennes, dans un Vélodrome en folie. A l'issue d'une bonne saison, Eric Gerets quitte l'OM tout triste : «Le club avait en tête la première ou la deuxième place. Le but est atteint. Malheureusement, le mien pas.»
Le Vélodrome a fêté chaleureusement le coach, qui part entraîner Al Hilal, en Arabie Saoudite. En vingt mois, le Bruce Willis de la Canebière a remis l'OM à sa place, en haut. Mais il a vu ce qui lui manquait pour s'imposer : un Gerets sur le terrain, un chef de bande alliant l'agressivité au grand cœur, pour impulser un fighting spirit permanent, comme le Belge lorsqu'il jouait.
Raclée. Deuxième à trois points de Bordeaux, l'OM finit le championnat avec la meilleure attaque (67 buts) et la meilleure différence de buts (+ 32). Qualifié en Ligue des champions pour la troisième année consécutive, Marseille a atteint ses objectifs sportifs et économiques. Néanmoins, la déception est à la mesure des espoirs de récupérer un titre qui se dérobe depuis dix-sept ans. Jusqu'à la raclée contre Lyon (1-3) le 17 mai, les supporteurs y ont cru, pour la première fois depuis longtemps.
Paradoxalement, en plantant quatre buts au Stade rennais sans en prendre un seul, l’OM a réussi samedi un de ses meilleurs matchs à domicile, dans ce stade Vélodrome où il a sans doute perdu le championnat, y gâchant 22 points en cours