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«Il n’y a plus de surface type ni de joueur typé»

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Service Potier. Décryptage, par Jérôme Potier, entraîneur national
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publié le 2 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 2 juin 2009 à 6h51)

Le jour du tirage au sort, j’ai demandé à mes joueurs quel adversaire ils préféraient affronter en supposant que celui-ci puisse être moins fort sur terre battue. Eh bien, on a noté qu’il est quasiment impossible d’en sortir un du lot, tant la plupart des joueurs sont désormais polyvalents. De fait, il n’est plus très juste de dire qu’untel est «spécialiste de la terre». La preuve, des joueurs qui n’étaient pas regardés comme particulièrement à l’aise sur la surface étaient encore présents au début de la deuxième semaine, comme Andy Roddick, alors que Djokovic et Nadal ne sont plus là.

Bien sûr, malgré sa défaite, Nadal restera toujours un client sur la terre, mais il est aussi à l’aise à Wimbledon ou sur du dur. Il y a aussi l’exemple de Juan Carlos Ferrero, qui a gagné ici en 2003, et qui aujourd’hui joue sans doute son meilleur tennis sur l’herbe londonienne. Il n’y a donc plus de surface type ni de joueur typé. C’est que tous les joueurs sont devenus de parfaits polyvalents grâce à une formation spécifique afin d’être efficace sur tous les types de surface. Mais c’est surtout la qualité physique qui apporte un plus sur la terre battue. La performance sur cette surface s’y mesure en effet à la capacité d’un joueur à se déplacer pour tenir la cadence des échanges, qui sont toujours longs. Il faut être aérien et léger, ce qui suppose d’être bien préparé, sans surcharge pondérale. C’est déjà assez difficile comme ça sur la terre pour ne pas se créer un handicap supplémentaire