Peut-être que dimanche, Roger Federer marquera l’histoire du tennis en ajoutant à sa collection de victoires en Grand Chelem la seule qui lui manque encore. Il faudra alors se souvenir qu’au beau milieu d’un huitième de finale bien mal emmanché, le Suisse a décoché un coup droit décroisé qui est venu blanchir la ligne et lui a permis de sauver sa peau, alors qu’il était mené 2 sets à rien, 4 jeux à 3 dans le troisième, et balle de break contre lui face à l’Allemand Tommy Haas…

Quand on lui a demandé à quel moment le match avait basculé, Federer répondit simplement : «Le coup droit.» S'il est encore en course dans le tournoi (il affrontera en quart de finale Gaël Monfils ou Andy Roddick), c'est dans la peau d'un quasi miraculé après une victoire au courage face à Haas (7-6, 4-6, 6-4, 6-0, 6-2).

Balbutiant. Hier, Federer est entré sur le court dans le costume de nouveau favori du tournoi. Pas du fait de son jeu, balbutiant depuis le début de la quinzaine, mais à cause de l'éradication, ce week-end, de deux des favoris, Djokovic et évidemment Rafael Nadal, quadruple tenant du titre, l'homme qui lui a barré la route ces quatre dernières années. A en croire Federer, qui dit avoir regardé, «comme un simple fan de tennis», la fin du match entre Nadal et Soderling, la défaite surprise de son bourreau n'a pas généré de pression supplémentaire. «Personne dans mon staff n'est venu me dire : "C'est l'année ou jamais de gagner Roland-Garros."»

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