La victoire de Gaël Monfils face à Andy Roddick, lundi, n’est pas une surprise. Il l’avait déjà battu trois fois (deux fois sur terre, une fois sur dur), et savait donc qu’il pouvait le refaire. Il a mieux servi que lui (17 aces contre seulement 4 pour l’Américain), et comme il se déplace beaucoup mieux que lui, il a transformé le match en mission impossible pour Roddick, l’obligeant à prendre trop de risques, ce qui ne passe pas sur terre battue.
Je ne suis pas étonné de retrouver Monfils en quart. Il confirme après sa demie de l'an passé. Il est 10e joueur mondial, ça veut dire quelque chose : le classement ne ment pas. Il a gagné des matchs, il a acquis de la confiance. Il faut repenser aux tournois juniors : en 2004, Gaël Monfils en a quand même gagné trois sur quatre (Australian Open, Roland-Garros, Wimbledon). Les juniors qui gagnent les Grands Chelems, à de rares exceptions près, on les retrouve toujours plus tard. Ces dernières années, la vraie évolution de Monfils, c'est sur le plan physique qu'on la voit. Roddick a dit de lui, après leur match, qu'il était le meilleur athlète à avoir jamais joué sur un court de tennis. Monfils, à la base, a des qualités exceptionnelles, il peut sauter haut, servir à 220 km/h, il est l'un des rares à pouvoir glisser sur toutes les surfaces, capable de feintes extraordinaires. On parle de la masse qu'il a prise ces derniers temps au niveau du haut du corps, mais à l'Insep, déjà, il était parmi les meilleurs au développé cou