Un Français embringué dans une finale du championnat nord-américain de basket (NBA), on a pris l’habitude. Sauf que ce coup-ci, ce n’est pas Tony Parker avec les Spurs mais Mickaël Pietrus et les Orlando Magic, une franchise plutôt terne connue jusqu’ici pour avoir abrité le Shaquille O’Neal jeune du début des années 90. A partir de demain (1), le cadet des Pietrus sera sur le gril face aux Lakers de Los Angeles. Sixième homme incontournable, il est le premier à défendre sur l’ailier adverse : après LeBron James en finale de conférence, ce sera Kobe Bryant. Le Guadeloupéen de 27 ans a forcé sa timidité pour évoquer son aventure américaine.
Une finale NBA face aux Lakers, c’est un…
(Il coupe) Un rêve. Les Lakers, ça représente beaucoup pour tout le monde.
Face à Cleveland, vous défendiez sur LeBron James. A quoi ressemble le meilleur basketteur du monde ?
A un monstre. J'ai eu l'impression qu'avec un peu plus d'expérience [James n'a que 22 ans, ndlr], il sera encore au-dessus de ce qu'il est aujourd'hui ; c'est dire. Quant à moi, le pire aurait été de le respecter. J'ai vraiment été agressif, je lui ai mis le maximum de pression. C'est la seule façon. Et c'est mon jeu.
Le Magic d’Orlando, en deux mots ?
Des scoreurs partout : à l'extérieur et dans la raquette. Où évolue Dwight Howard, notre joueur dominant, le meilleur pivot de la NBA. En dehors des parquets : un mec tranquille. Mais sur un terrain, il fait peur. La saison passée, il m'a cassé le nez pendant un entraînement. Remarquez, je préfère le nez que j'ai maintenant, donc il n'y a pas de mal (rires).
On ne vous reconnaît plus du tout dans le joueur qui a peiné pendant des années à Golden State…
J’ai un fils de 18 mois : je joue pour lui. Tout ce que j’accomplis sur