Je crois que l’on avait un peu oublié à quel point Roger Federer est bon. Et même qu’il est peut-être le meilleur joueur de tous les temps. Pour lui, ça va de mieux en mieux au fil des matchs. En le regardant jouer lors des premiers tours, on se disait qu’il était prenable mais en fait c’est quelque chose qui n’arrive jamais. Il a fait quatre sets au deuxième tour contre José Acasuso, puis quatre encore contre Paul-Henri Mathieu avant de batailler cinq sets contre Tommy Haas, mais il est toujours là. Contre Gaël Monfils, qui retourne pourtant d’une manière folle, Federer a incroyablement servi. Il était tout simplement injouable. Et plus l’enjeu est important, mieux il joue.
Ces dernières années, il n'y a eu que Rafael Nadal pour l'arrêter à Roland-Garros ; sans l'Espagnol, il y a 90 % de probabilités qu'il aille au bout ; et s'il va en finale, il gagnera. Il a la capacité d'élever son niveau lorsque c'est nécessaire ou que l'enjeu l'impose. C'est pour ça que Federer n'est jamais époustouflant sur les premiers matchs mais qu'il monte ensuite en puissance. Il adopte, sans doute sans même s'en apercevoir, un fonctionnement identique pendant un match. Sur des balles de break contre lui ou des balles de set pour lui, il élève son niveau de jeu à la demande. Et il sait le faire chaque fois qu'il est en difficulté. On l'a encore vu contre Monfils, quand il a effacé une balle de set pour remporter la première manche trois points plus tard. Federer reconnaît d'ailleu