Mais que peut bien avoir fait Clermont-Ferrand aux dieux du ballon ovale pour mériter cela? Pour leur dixième finale du championnat de France de rugby, les Auvergnats n'ont toujours pas levé le bouclier de Brennus samedi soir. Défaits au Stade de France comme ces deux derniers années.

La faute revient cette fois à Perpignan, qui a remporté son septième titre après cinquante-quatre ans de disette grâce à sa victoire (22-13).

Les Catalans, battus à trois reprises en finale (1977, 1998, 2004) depuis leur dernier titre en 1955, ont réussi leur pari, entamé avec l'arrivée au club de l'entraîneur Jacques Brunel à l'automne 2007. Malgré l'absence du Néo-Zélandais Dan Carter, recruté à prix d'or mais blessé au bout de cinq matches, les Catalans sont parvenus à terminer en tête de la phase régulière.

Clermont, qui menait pourtant au score à la pause (13-6), confirme son statut de club maudit du rugby français, battu pour la troisième fois d'affilée en finale après ses échecs contre le Stade français en 2007 et contre Toulouse en 2008.

Piqués au vif par tant d'échecs accumulés, les Clermontois se sont jetés comme des lions dans la partie en investissant les vingt-deux mètres de Catalans crispés. Et sur la première attaque en bonne et due forme, amenée par une percée de Baby côté droit, une passe au pied de l'ouvreur Brock James par dessus la défense envoyait l'ailier fidjien Napolioni Nalaga à l'essai.

James transformait (7-0, 10e) et les Auvergnats resserraient encore l'étau. Les Perpigna