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grand angle

Flop sur un gazon anglais

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Avec les récentes victoires de Thomas Levet et Christian Cevaer sur le Tour européen, le golf français semble se réveiller. Mais il reste incapable de se hisser dans le top ten mondial. Pourquoi ? Réponses dans un jardin anglais.
publié le 8 juin 2009 à 6h53
(mis à jour le 8 juin 2009 à 6h53)

C'est un samedi après-midi de soleil comme le Surrey en a rarement produit au cours des âges. Sur le parcours ultrachic de Wentworth, à 40 kilomètres à l'ouest de Londres, se déroule le BMW PGA Championship, clou annuel du circuit européen de golf. Au départ du trou n°9, Thomas Levet, tête de proue française de la discipline, vient de frapper une balle à la trajectoire peu orthodoxe, qui s'arrête à 1,5 centimètre d'un «bunker» de sable. Levet, soulagé, se retourne vers le nombreux public anglais et lance : «I did it the french way», «Je l'ai tapée à la française».

Pour les millions d'amateurs britanniques comme pour le reste du monde, the french way est, sur l'herbe, quelque chose de réellement mystérieux. Et d'une inefficacité prouvée. Car si le pays de Colbert a su enfanter toutes sortes de génies, il n'a jamais été capable de produire un numéro 1 mondial des «fairways». Ni même un numéro 2. Pas même, à vrai dire, de champion notable au niveau international depuis des lustres, même si les récentes victoires de Christian Cevaer à l'Open d'Europe et de Thomas Levet à l'Open d'Espagne montrent qu'on ne doit pas désespérer.

Il faut remonter à la première moitié du siècle dernier pour trouver des joueurs d’envergure presque mondiale, comme Arnaud Massy ou Marcel Dallemagne. En ce mois de juin, un seul Français figure dans le top 100 (plutôt vers la fin), et c’est Thomas Levet. Quelle est la nature du problème ? Est-ce culturel ? Génétique ? Epidermique ? Qu’un F