Détruits, consternés, anéantis, hébétés, effondrés, incrédules, maudits… Les siècles passant et les défaites en finale du championnat de France s’accumulant - dix, dont trois consécutives, jusqu’à celle de samedi soir -, il n’existe peut-être plus de mot dans la langue française pour qualifier avec exactitude l’affliction des joueurs de l’AS Montferrand et de leurs fervents supporteurs qui ont pris l’habitude de regagner l’Auvergne la tête basse. Après avoir cru que oui, ouf !, cette fois, c’est sûr, c’était la bonne, en fait ce fut non : à l’essai précis de Napolioni Nalaga plongeant dans l’en-but sur une passe au pied millimétrée de Brock James en début de première mi-temps, Perpignan a répondu, à l’entame de la seconde période, par un non moins cinglant essai du trois-quarts centre David Marty, transperçant la défense auvergnate après que l’arrière Jérôme Porical eut enrhumé Aurélien Rougerie.
Alors, les Jaunes et Bleus - qui, comme contre le Stade français et Toulouse les deux saisons précédentes, semblaient en mesure de tordre le cou à la scoumoune - sont peu à peu devenus comme les propres spectateurs de leur crucifixion, laissant le travail de sape de l’Usap payer à travers une série de points scandés au pied par Porical, sur un nuage. 22-13 pour Perpignan, et c’est encore une fois le ciel qui tombe sur la tête des troupes de Vern Cotter, bien incapables de regarder les Sang et Or brandissant le bouclier de Brennus sur le coup de 23 heures.
Effusions. L