Une compétition automobile ne vaut que pour les duels qu’elle propose. La plus célèbre des courses d’endurance, les 24 Heures du Mans, doit sa réputation et l’épaisseur de sa légende aux face à face dont elle a été le théâtre depuis sa création, en 1923. A partir de 1949, et la reprise de la célèbre ronde mancelle après les tourments de la Seconde Guerre mondiale, les plus grands constructeurs se sont affrontés dans la Sarthe avec Jaguar contre Ferrari puis Ferrari contre Ford, Ford contre Porsche, Ferrari à nouveau contre Matra, Renault contre Porsche, Porsche contre le reste du monde avec un intermède ayant vu Toyota s’opposer à Mercedes et à Peugeot.
La 77e édition, ce week-end, sera marquée par une lutte sans merci entre Peugeot et Audi. Mais entre les constructeurs français et allemand, la rivalité s'est envenimée cette année. Et la préparation de l'édition 2009 des 24 Heures s'est peu à peu transformée en guerre de tranchées, où les coups les plus tordus ont souvent été portés hors de la piste, dans le secret des bureaux d'études, et auprès de l'Automobile club de l'Ouest, organisateur de la course, souvent accusé de ne pas avoir légiféré de manière totalement indépendante dans l'élaboration technique de ses règlements.
Un combat d’autant plus féroce qu’au bout de la ligne droite des Hunaudières, l’enjeu n’est pas seulement sportif. Un succès au Mans est une question d’image et un énorme enjeu sur le plan marketing et compte tenu de l’attention populaire que s