Devant près de 235 000 spectateurs, Peugeot a remporté à la régulière la 77e édition des 24 Heures du Mans. Et, hier, lorsque la grande aiguille de la célèbre pendule du circuit a marqué 15 heures, il n'était plus question de la polémique avec Audi sur la conformité de la voiture allemande, qui avait pourri l'avant-course, mais de célébrer un succès que la firme française ne pouvait pas se permettre de laisser filer encore une fois (1).
Une victoire qui s’ajoute à celles de la Peugeot 905 en 1992 et 1993, mais obtenue cette année avec une motorisation diesel. Mieux, le doublé signé hier par les prototypes Peugeot 908 - avec l’Australien David Brabham, l’Espagnol Marc Gené et l’Autrichien Alexander Wurz qui faisaient équipe sur la voiture victorieuse - interrompt la série de succès d’Audi qui restait invaincu dans la Sarthe depuis l’an 2000 (2). Le public français aurait sans doute préféré voir s’imposer le trio composé de Stéphane Sarrazin, Sébastien Bourdais, et Franck Montagny, à la vitesse de pointe la plus élevée, mais son parcours a été un peu trop chaotique et la fiabilité de sa voiture moins irréprochable. La triplette française termine à un tour des vainqueurs. L’Audi de McNish, Kristensen et Capello complètent le podium.
Gâchis. En fait, comme l'ont simplement résumé Brabham et Wurz, «la Peugeot qui a gagné est celle qui est restée sur la piste et n'a pas connu le moindre ennui». Les qualités de la Peugeot 908 HDI ont fait le reste