Vendredi, à la veille de la 77e édition des 24 Heures du Mans, Nicolas Prost est spontanément allé faire une petite visite de courtoisie à Bruno Senna. «On a parlé de tout et de rien, de nos carrières, mais nous avons aussi évoqué des anecdotes au sujet de mon père et de son oncle. Jusque-là on s'était croisés dans les paddocks au hasard de nos programmes respectifs mais sans vraiment prendre le temps de faire connaissance. Là, un truc s'est passé entre nous. On est restés ensemble pendant plus d'une heure dans le calme du motor home. C'était vraiment sympa.» Si Bruno ajoute qu'ils n'ont pas songé à échanger leurs numéros de téléphone, lui et Nicolas vont forcément se revoir en dehors de la folie d'un circuit. Malicieux, Prost ajoute qu'ils pourraient même devenir de bons copains.
Un clin d'œil de la vie alors que ces deux illustres patronymes du sport auto ne s'étaient plus côtoyés dans le cadre d'une même compétition depuis près de seize ans. C'est à la fin de la saison 1993 que le duel mythique entre Alain Prost et Ayrton Senna connut son point final avec le départ à la retraite du champion français. Son fils Nicolas, 12 ans à l'époque, obtenait enfin l'autorisation de regarder les Grand Prix de F1 à la télévision. Jusque-là, son père l'en avait privé, de peur que son rejeton n'assiste à un accident dans lequel il aurait pu être impliqué. Quelques mois plus tard, le 1er mai 1994, comme des millions de téléspectateurs, Nicolas Prost vit Ayrton