Menu
Libération
Histoire

L’OM en premières divisions

Article réservé aux abonnés
La guerre est déclarée entre le président du club, Pape Diouf, et le conseil de surveillance. Robert Louis-Dreyfus pourrait trancher aujourd’hui.
par
publié le 17 juin 2009 à 6h51
(mis à jour le 17 juin 2009 à 6h51)

Peut-on se payer une crise majeure alors que tout va bien? A l'Olympique de Marseille, c'est possible. Robert Louis-Dreyfus (RLD) attend aujourd'hui en Suisse Pape Diouf «pour lui signifier sa décision», indiquait-on hier dans l'entourage de l'actionnaire majoritaire. On doute que le président du club fasse le voyage juste pour acheter du chocolat. Le conseil de surveillance a en effet demandé mercredi dernier à RLD de régler les «dysfonctionnements» notamment dus aux absences de Diouf lors des réunions. Soit RLD se plie aux demandes de pouvoir élargi du président et modifie les statuts du club pour les lui octroyer. Soit il le vire, malgré son bilan sportif et financier positif.

La situation est qualifiée d'«abracadabrantesque» par l'entourage de l'actionnaire, où nul ne conteste que les résultats ont été bons. L'OM a fini deuxième de Ligue 1, se qualifiant pour la Ligue des champions pour la troisième année d'affilée. Pape Diouf mène bien sa barque, et il n'était pas question, jusqu'à peu, de changer l'organisation du club.

Mais le coach belge Eric Gerets est parti vers l'Arabie saoudite, et Diouf est tenu pour responsable de ce couac. Réels ou exagérés, les griefs à son encontre sont légion : il ne respecterait pas les statuts du club, il ferait tout dans son coin, notamment en matière de contrats. Pape Diouf ne s'en cache guère: «Certains croient qu'ils dirigent l'OM. Eh bien non, c'est moi», lâchait-il dans l'Equipe Magazine, l