Mais ils étaient où les Parisiens ? Le 10 juin, les spectateurs du palais des sports de Beaublanc ont dû se pincer. Parce que ce jour-là, le CSP Limoges, 5e au classement de la saison régulière de ProB de basket, atomise le leader du classement, Paris-Levallois, en demi-finale retour des play-offs. Et parce que cette victoire dans une salle pleine comme un œuf (6 000 places vendues en trois heures, 4 000 demandes restées insatisfaites), ouvrait la dernière ligne droite vers une remontée en ProA. Le CSP qui a régné sans partage sur le basket français entre 1980 et 1995, et reste, en termes de palmarès, le plus grand club que les sports collectifs français ont jamais produit (1), n'a plus fréquenté l'élite depuis cinq ans. Dernier obstacle : Poitiers, que Limoges affronte en finale samedi à Bercy.
«Accidentés». A l'origine de cette renaissance, un ancien du CSP, Frédéric Forte. L'auteur de l'interception décisive qui scella la victoire de Limoges en 1993 en finale du championnat d'Europe à Athènes, face au Benetton Trevise, a repris les rênes du club à son heure la plus noire, en 2004. En redressement depuis quatre ans, le club, qui cumule 3 millions d'euros de dettes, vient alors d'être placé en liquidation judiciaire sur fond de gestion frauduleuse. Les dirigeants, dont l'agent des joueurs Didier Rose, considéré comme le dirigeant de fait du club, sont condamnés à des peines de prison pour abus de confiance, violation du secret médical et recel de