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Murray, le fils d’Ecosse qui botte les Anglais

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Tennis. Le numéro 3 mondial pourrait mettre fin à soixante-treize ans de malédiction british à Wimbledon.
publié le 22 juin 2009 à 6h52
(mis à jour le 22 juin 2009 à 6h52)

Les fraises du Kent sont cueillies, la crème fraîche est battue et la pluie va probablement se pointer : le tournoi de Wimbledon peut démarrer. Et ranimer ce rêve absolu de voir, enfin, un British brandir le trophée sur la pelouse du All England Club, désormais protégée d’un toit amovible.

Soixante-treize ans que les Britanniques attendent ça. Mais, chaque année depuis 1936 et la victoire de Fred Perry, c'est la même déception. Plus récemment et pendant presque dix ans, disons de 1996 à 2004, la Henmania a agité les tribunes du Center Court. L'élégant et poli Tim Henman, à l'accent parfaitement upper class, a touché le rêve du doigt, mais n'a jamais pu dépasser les demi-finales (en 2001 et 2002). Pourtant, avec son jeu service volée et sa gentillesse légendaire, il aurait été, pour les Anglais, le parfait champion.

Arrogance.Las, alors que Wimbledon célèbre cette année le centenaire de la naissance de Fred Perry, ils devront, peut-être, se contenter d'un jeune Ecossais dégingandé, à la coiffure en pétard et dont la confiance en soi confine à l'arrogance. Andy Murray, numéro 3 mondial, dispose aujourd'hui objectivement de toutes les chances de devenir ce fameux grand champion britannique à Wimbledon. Encore plus après sa victoire au tournoi du Queen's, la semaine dernière - la première d'un Grand-Breton depuis Henry «Bunny» Austin en 1938 -, et le forfait du tenant du titre, Rafael Nadal. Même si Roger Federer lui dispute la faveur des pronostics (lire