LONDRES, envoyée spéciale
Les vieilles ladies sirotent toujours du Pimm's dans les allées ; au bord des courts, les fraises s'accompagnent toujours de crème fraîche ; mais il paraît pourtant qu'à Wimbledon, tout fout le camp. Non seulement le Centre Court est désormais équipé d'un toit amovible, mais en plus, le gazon ne serait plus le gazon.
«Ça ne va pas aussi vite que lorsque j'ai gagné», a ainsi lancé Maria Sharapova, sacrée en 2004 après sa défaite au deuxième tour. Michaël Llodra, «le» prototype tricolore du serveur-volleyeur est même allé plus loin. «Je préfère jouer à Roland-Garros sur un terrain comme le Central ou même sur le numéro 1 quand il fait chaud», a grogné le gaucher après sa victoire au premier tour sur le court numéro 2, le plus récent de tout le complexe londonien. «A Roland, a-t-il asséné, c'est bien plus rapide que dans les conditions actuelles à Wimbledon.» Prenez ça, messieurs les Anglais. Wimbledon, autrefois temple du service-volée, plus lent que Roland-Garros, info ou intox ?
OUI OU NON, LE GAZON EST-IL PLUS LENT ?
«Oui, à l'unanimité des joueurs», assène le vétéran Fabrice Santoro, qui avait fait l'impasse sur le troisième majeur de la saison de 1991 à 1995 pour cause d'incompatibilité d'humeur avec la surface, justement. «Les conditions de jeu ont changé, les balles sont beaucoup plus lentes, le rebond est beaucoup plus haut, l'herbe est différente.» Mais encore ? Sur le court, concrètement, cel