C’est un véritable drame en Angleterre. Le public de Wimbledon n’assistera pas à la finale tant rêvée entre Roger Federer et le chouchou londonien Andy Murray. La faute à un Texan au service ravageur, Andy Roddick. Vendredi en demi-finale, ce dernier s’est logiquement imposé (6-4, 4-6, 7-6, 7-6) au terme d’une intense rencontre de plus de trois heures. Annoncé comme inférieur dans de nombreux domaines, Roddick a assuré sa victoire grâce à la qualité de ses retours, son agressivité et ses nombreuses montées au filet victorieuses, notamment dans la troisième manche.
Murray, lui, a déçu avec un très faible pourcentage de première balle (52 %) et des deuxièmes peu performantes laissant à l’Américain le plaisir de le fusiller sur de gros retours. Comme son compatriote Tim Henman (demi-finaliste en 1998, 1999, 2001 et 2002), Andy Murray laisse encore l’honneur à Fred Perry d’être le dernier Britannique à s’être imposé sur le gazon londonien… en 1936.
De son côté, Roger Federer s’est qualifié pour sa septième finale consécutive à Wimbledon (un record) en écartant le revenant allemand Tommy Haas en un peu plus de deux heures et trois petits sets (7-6, 7-5, 6-3). Méthodique, jamais mis en danger, supérieur en fond de court et patron au filet, le Suisse n’a pas eu la moindre balle de break contre lui.
La finale revêt un enjeu énorme pour Federer. Dimanche, il tentera de remporter une sixième victoire à Wimbledon, son quinzième Grand Chelem, pour battre le record de Pete Sampras, et de re