La victoire en solo, hier, de Thomas Voeckler, capitaine et leader de la Bbox (ex-Bouygues Telecom), prouve que la vertu est réjouissante. Voeckler, à l’initiative de la première attaque au kilomètre 5 qui se transforma ensuite en échappée au long cours à six (Ignatiev, Sapa, Geslin, Timmer, Hutarovich) a fait chavirer de bonheur son directeur sportif, Jean-René Bernaudeau, l’homme qui lave plus que blanc. Ce dernier en avait bien besoin après le contre-la-montre par équipes catastrophique de la Bbox, mardi. Bref, ce succès de Thomas Voeckler, qui incarne pour le grand public l’image pieuse du coureur transpercé par les flèches et qui fait se gondoler de rire le peloton, est une aubaine pour Bernaudeau qui cherche un repreneur pour l’année prochaine.
Les six valeureux ont peiné à maintenir l'écart sur un peloton qui se scindait sans cesse sous l'impulsion des Saxo Bank et des Astana. 3'20'' d'avance à Leucate, à 66 kilomètres du but ; 1'15'' à 10 kilomètres de la ligne. Voeckler dira même avoir pensé «que c'était foutu, que l'échappée ne pouvait aller jusqu'au bout». Alors que s'est-il passé ? Les Saxo Bank et Astana ont levé le pied. Point trop n'en faut et l'étape de demain, Barcelone-Andorre, exige de se préserver (224 bornes et une arrivée en altitude).
Bordures. Il reste six bornes quand Voeckler lance un contre à la sortie d'un rond-point. Il se débarrasse avec intelligence de cette peste d'Ignatiev, un pistard russe remuant comme on n'en fait p