C'est un peloton en pièces détachées (21 interventions du médecin de la course), luisant de pluie et piégé «dans les chutes et dans les bordures le long du bord de mer», comme l'a souligné, avant de franchir la ligne sur les hauteurs du parc olympique, Fabian Cancellera (Saxo Bank), toujours en jaune ce matin avant les 224 km vers Andorre. L'étape a été arrachée à Barcelone par Thor Hushovd (Cervélo) devant Oscar Freire (Rabobank). David Millar (Garmin) a lâché ses trois compagnons d'échappée à 29 bornes du but et roulé fort et bien, malgré le vent et la pluie. Mais calé net à deux kilomètres de l'arrivée, dans la bosse de Montjuic. Aujourd'hui, le menu sera servi à partir de 10 h 45 dans cette 7e étape qualifiée «de vérité» par la famille des suiveurs (deux cols, dont un hors catégorie).
C'est aussi l'avis de Lance Armstrong : «Etape très difficile où il faudra surveiller les frères Schleck et Evans… Mais s'ils partent, Alberto [Contador, ndlr] ira les chercher.» Et lui, non ? «On verra au briefing demain [aujourd'hui, ndlr] comment les choses vont se mettre en place.» Le peloton se sustentera donc de la fameuse fricassée de pattes de condor, plat préféré des coureurs espagnols, et qui mijote depuis deux jours dans un chaudron de cuivre.
Reliques. Moins d'une semaine après le départ, les taxidermistes du Tour sont déjà à l'œuvre dans leur petit atelier itinérant. Des hommes-canons comme Menchov, à nouveau pris dans une ch