Mal placé sur la grille de départ (12e) à la suite d'une erreur en qualification, auteur d'un tête-à-queue assez baroque lors du tour de formation, puis d'un mauvais départ (problème d'embrayage), Fernando Alonso a essayé de tout remettre en ordre au cours des 97 minutes qu'a duré son Grand Prix d'Allemagne, où il a signé le meilleur tour. Comme d'habitude, à l'arrivée, qu'il a rejointe en 7e position derrière les Red Bull de Webber et Vettel, la Ferrari de Massa, la Williams de Rosberg et les Brawn GP de Button et Barrichello, il a fallu convoquer deux mécaniciens assez costauds pour lui retirer le couteau qu'il tenait entre les dents. Charmant dans la vie, bien qu'assez taciturne, le double champion du monde espagnol est une teigne au volant. Le genre de pilote qu'un patron préfère compter dans ses rangs plutôt que chez l'adversaire, tout en sachant que son caractère impossible ne lui rendra pas la vie facile tous les jours. La rumeur annonçant Alonso chez Ferrari n'a donc rien d'étonnante. Sauf accident, toujours possible dans ce métier, il ne tardera plus à enfiler la célèbre combinaison rouge. Dire que tous les tifosi, qui n'ont pas oublié que l'Espagnol ne fut pas toujours tendre avec leur chouchou Michael Schumacher, l'attendent avec impatience serait exagéré, mais ils veulent tellement voir la Scuderia repartir à la conquête du titre mondial que le choix d'Alonso - sans doute le pilote le plus complet en activité - leur semble logique.
Alonso voit de plus en plus rouge
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L'Espagnol Fernando Alonso sur le circuit de Silverstone en Grande-Bretagne, le 20 juin 2009. (© AFP Fred Dufour)
par Lionel Froissart
publié le 13 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 13 juillet 2009 à 6h52)
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