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Récit

Astana rabote les Pyrénées

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L’étape du Tourmalet n’accouche que du sourire de Pierrick Fédrigo.
L'équipe Astana de Lance Armstrong, le 6 juillet 2009 entre Marseille et La Grande-Motte (© AFP Joël Saget)
publié le 13 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 13 juillet 2009 à 6h52)

Pas une ligne inscrite sur le testament des Pyrénées cette année. Les trois premières étapes de montagne n’ont rien légué. Dans l’enveloppe décachetée par le notaire du Tour, un bouton de culotte, une fausse pièce, un ticket de métro composté et un maillot jaune, celui de Rinaldo Nocentini (AG2R-la Mondiale) que l’équipe Astana récupérera du tronc des offrandes à l’aide d’un cintre tordu dès qu’elle le jugera nécessaire.

Hier, l’étape est revenue au Français Pierrick Fédrigo (BBox) qui saute sur la ligne son compagnon d’échappée l’Italien Franco Pellizotti (Liquigas). Oscar Freire (Rabobank) s’adjuge le sprint du peloton maillot jaune (environ 70 types lancés à fond la caisse) qui coupe la ligne avec 34 secondes de retard. Coup de chapeau donc aux deux coureurs qui ont résisté à la meute emmenée par la Caisse d’épargne et la Columbia (39, 22 km/h à l’issue de deux cols, dont le Tourmalet, et avec un final roulant avec vent défavorable). Le classement général pourrait bien être gravé au burin jusqu’à la fin de cette semaine.

Huissiers. On ne peut passer sous silence cette chose proprement incroyable : trois victoires françaises en une semaine, dont deux pour la formation de Jean-René Bernaudeau. Est-ce suffisant pour affirmer que l'époque change ? Il y a du mieux. Au fait, qu'a dit le vainqueur du jour : «Si j'ai bien terminé aujourd'hui, c'est que j'ai économisé des forces ces derniers jours.» La victoire de Fédrigo, c'est évidemment celle de l'épargn