Il ne peut pas s'empêcher de faire le pitre. Que ce soit sur une piste d'athlétisme ou en plein milieu d'une conférence de presse dans le salon d'un grand hôtel parisien. Pouce levé en regardant la tour Eiffel par la fenêtre, sourire toutes dents dehors pour les photographes, grimaces d'adolescent aux cameramans, il ne s'arrête jamais.

Il, c'est Usaïn Bolt, double champion olympique à Pékin et détenteur du record du monde du 100 mètres. Guest star du meeting d'athlétisme qui se courra vendredi soir à Saint-Denis, le Jamaïcain fait le show devant les journalistes, faisant passer Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme présent à ses côtés, pour un aimable VIP de province.

Il faut dire qu'à 250.000 euros les neuf secondes et quelque sur la piste -payés par le géant du nucléaire Areva, nouveau sponsor du meeting- Usaïn Bolt se doit de faire un peu de présence. Alors il fait ce qu'il sait faire de mieux: amuser son public. Car les interviews, ce n'est pas vraiment son truc. On s'en rend rapidement compte à la platitudes des réponses de l'athlète à chaque question posée.

Pour sa défense, celles-ci ne sont toujours pas brillantes. Nos confrères britanniques notamment, semblent limiter leur intérêt aux préférences footballistiques de l'homme le plus rapide du monde. «Que pensez-vous du départ de Ronaldo pour le Real Madrid ?», demande un reporter d'une télé britannique. «Et celui de Tevez?», embraye un autre. Même Bolt, venu pour faire le bo