Le peloton avait mis le minuteur de la cocotte au départ de Limoges. Quatre échappés, dont trois Français :Hupond, Vaugrenard, Dumoulin. Et un Russe, Ignatiev, qui n’aura pas mis un coup de pédale, sauf dans les 25 dernières bornes. Les quatre mijotaient à petit feu depuis le kilomètre 12 de cette étape qui en comptait 194, entre le Limousin de Giraudoux et Issoudun, où elle s’achevait en face de l’auberge de La Cognette où Balzac avait sa table.
Locataire.Qu'à fait le peloton ? Il les a mangés à un peu plus d'un kilomètre de la ligne et, comme il restait 1 000 mètres, le peloton a même sucé les os d'Hupond, le très doux et très paisible coureur de Skil Shimano. Cavendish (Colombia), l'homme qui fait tomber les pipes à la foire du Tour de France, a tiré hier à la carabine sa troisième victoire. Au général, rien ne bouge. Nocentini (AG2R-La Mondiale) se pince de se voir toujours en jaune. Au fond, le Toscan s'habitue à cette situation de locataire. Pour le moment, AG2R paie rubis sur l'ongle son loyer à Astana. Chez cette dernière, tout va merveilleusement bien au point que les contrôleurs antidopage de l'Union cycliste internationale (UCI) en oublient jusqu'à l'objet de leur visite, comme à Andorre. Johan Bruyneel les reçoit torchon sur l'épaule, puis remplit les verres en commentant l'actualité. Quarante-cinq minutes plus tard, les contrôleurs repartent en se tenant par l'épaule et en fredonnant une chanson à boire. Bruyneel les poursuit dans la rue avec les