Le géant du nucléaire n'a pas fait les choses à moitié. 700 000 euros, dont 150 000 (plus un petit bonus en cas de record du monde) simplement pour s'assurer la présence d'Usaïn Bolt, c'est le montant qu'a dépensé Areva pour accoler son nom à la 11e édition du meeting de Saint-Denis, ce soir au Stade de France. C'est qu'à défaut de toujours briller sur les pistes, l'athlétisme français fait preuve d'un certain savoir-faire en matière de marketing. Pourtant le défi était de taille. Départ de Lagardère, principal partenaire de la fédération, déçu par les résultats, puis de Gaz de France, qui n'a pas souhaité renouveler son contrat avec le meeting parisien après dix ans de collaboration, Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, ne faisait pas le fier à bras après le désastre de Pékin (une seule médaille et des fâcheries en tout genre). Mais il a depuis rétabli la situation, grâce aux arrivées de deux nouveaux partenaires, Alma consulting group et Areva, «sans qui le meeting n'aurait pas pu perdurer».
Rabâché. Ce contrat, qui court jusqu'à 2012, arrive comme un don du ciel pour la fédération, qui assure qu'il ne s'agit pas seulement d'une «opération financière». Déjà présent dans le domaine sportif - le groupe a investi 12 millions d'euros dans la dernière édition de la Coupe de l'America - Areva affirme vouloir aller «au-delà d'une logique de sponsoring» et surfer sur les valeurs «humaines et p