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Libération

L’affaire est dans le sable

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Surfant sur la tendance «beach», les fédérations françaises tentent de promouvoir la version plage de leur discipline.
publié le 20 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 20 juillet 2009 à 6h51)

Plus de 9 000 personnes à Bercy, début juin, pour assister à une joute rugbystique dans un bac à sable géant ; les arènes de Béziers qui feront le plein fin juillet pour les «stars» du beach soccer… Les déclinaisons sur plage des sports traditionnels ont le vent dans le dos : après le beach volley et le beach soccer, place maintenant aux beach rugby, beach tennis et autre beach basket. Pourquoi un tel engouement pour les sports de plage ? Il ne faut pas être dupe : derrière ces opérations, les fédérations sont à l’œuvre. Avec pour volonté l’augmentation du nombre de licenciés, et les recettes afférentes. La technique de séduction est rodée : règles simplifiées et ludiques, jeu moins ardu, ambiance festive. Avec des ambassadeurs de renom - du genre Jonah Lomu pour le rugby, Eric Cantona pour le foot - et des partenariats juteux, l’affaire est dans le sac. L’expression «sport de plage» est même devenue prohibée, au profit de «sport de sable», histoire d’éloigner le spectre du vacancier bedonnant. Le beach est un concept déclinable dans presque tous les sports : on imagine déjà Tiger Woods en ambassadeur du «beach golf» sur les plages de Berck-sur-Mer, seul hôte nordiste du Beach Rugby Tour 2009. Ça aurait de l’allure.

Beach soccer, profiter du business

De loin la plus médiatique de toutes les déclinaisons beach. Deux fédérations internationales émergent avec l'organisation d'une première Coupe du monde en 1995. Flairant le bon coup, la Fifa prend le relais et intègre le beach soccer dans son giron en 2004. Mais