Le bruit du siècle est resté à la porte de la Confédération hélvétique en ce jour de repos, avant l’étape d’aujourd’hui longue de 159 kilomètres et riche de deux ascensions monumentales : le Grand-Saint-Bernard et son frère, le Petit-Saint-Bernard. Arrivée de l’étape à Bourg-Saint-Maurice aux environs de 17 h 20. Si le bruit du siècle est resté à la porte, les inspecteurs de la lutte antidopage aussi. Pas de robes de bure maintenues avec un gros ceinturon de cuir à l’horizon. Tout va remarquablement bien. Le suiveur a lavé son linge de corps, avant de faire un tour en montgolfière au-dessus du Valais : beau à pleurer.
Le directeur du Tour a reçu la presse suisse et l'a félicitée de l'excellence de son travail. Les journalistes ont toutefois tenté de glisser les fameuses questions insidieuses sur la vitesse et l'absence de contrôles positifs. Mais le directeur du Tour était intarissable sur l'accueil, la foule si dense qu'on se serait cru à l'Alpe d'Huez. «Un petit Alpe d'Huez», a humblement rectifié la presse suisse. «Vous n'y êtes pas : un grand Alpe d'Huez !» aurait rectifié le directeur du Tour, emporté par un lyrisme qui se justifiait tant la foule était immense.
Plénitude. Il semble que rien ne viendra perturber cette image idyllique d'un Tour béni par les dieux du cyclisme. De sorte que, les affaires, si affaires il y a, remonteront à la surface comme des tâches d'huile. Mais plus tard, au moment des vendanges par exemple. Le quotidien