Avec Fred Portoleau, nos écrans étaient en mode veille technique cette semaine. Semaine avalée à une allure diesel d’enfer, sûrement pour ménager le vieux lion de 37 ans avec ses sept Tour de France à la ceinture et ses injecteurs un peu bouchés.
Après 15 étapes, la Grande Boucle estivale fonce à 40,783 kilomètres/heure de moyenne. On a toujours à l’esprit le record historique du Giro cette année, dont le profil était bien plus accidenté et difficile que celui du Tour : le tour d’Italie 2009 a été couru à la vitesse record de 40,14 kilomètres par heure. Un directeur sportif français (dont les coureurs gagnent) affirme que ces vitesses sont réalisées grâce aux vents d’ouest quand le parcours suit les aiguilles d’une montre. Hé-hé, le vent vient de l’est cette année, comme avec Sergueï Ivanov, son équipe Katusha et ses missiles russes. Le vent du levant qui souffle est celui des hormones de croissance, des EPO bio-similaires et des produits nouveaux dits «neurosensibles». Le Giro complètement toqué présageait le spectacle de juillet, qui ne l’est pas moins.
Raid splendide. Le Tour ? Un spectacle grandiose, mais je maintiens qu'il ne s'agit pas de sport car les règles sont tronquées par un doping organisé. Vous me direz : c'est pas nouveau ! Ce qui l'est, c'est que la traque aux dopés semble affaiblie. Vendredi, dans l'étape Vittel-Colmar, trente robots depuis Sonderbach, au pied du Platzerwasel, ont avalé à une vitesse infernale les 8,6 kilomètres d'ascension à