Les Astana ont mis la housse sur le canapé du Tour. Telle fut la morale du jour à l'issue de cette 16e étape partie de Suisse, qui a roulé 80 kilomètres dans le Val d'Aoste, et qui s'est achevée à Bourg-Saint-Maurice (Savoie) par la victoire de Mikel Astarloza (Euskaltel). Le Basque remporte ainsi la plus haute étape de ce Tour 2009 (col du Grand-Saint-Bernard, 2 473 mètres) avec 6 secondes d'avance sur Sandy Casar (FDJ) et Pierrick Fédrigo (BBox). Rien ne bouge au général.
Astarloza peut être content de lui. Il a couru avec sa tête, qu'il a bien faite : «J'aime les mathématiques et les calculs de pourcentage», rigole-t-il. On aurait dû lui demander quel est le pourcentage de chance de remporter le Tour qu'il accorde à son compatriote Alberto Contador, 10e de l'étape et premier au général, avec Lance (12e hier) dans sa roue.
On attendait une attaque des frères Schleck (Saxo Bank) : «C'est tout ce qu'il nous reste, et c'est notre seule chance d'isoler Contador», disaient-ils la veille. Cette attaque eut lieu dans l'ascension du Petit-Saint-Bernard, à moins de dix bornes du sommet. L'affaire avait été préparée avec un soin militaire. La veille au soir, les deux frères se sont regardés d'un air entendu avant de faire une bise sur le front en se souhaitant bonne nuit, puisque la journée promettait d'être longue. Le Larousse médical, qu'ils ont refermé dans un grand «clac», mettait toutefois en garde contre les effets secondaires d