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Libération

Chamakh, de nouveau vague

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Foot. Nul ne sait si l’attaquant girondin restera en France la saison prochaine.
publié le 24 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 24 juillet 2009 à 6h52)

C’est le feuilleton footballistique de l’été, la seule note épicée depuis que le principal enjeu du marché hexagonal des transferts - le départ de Benzema - a été liquidé début juin : le cas Chamakh.

Il était une fois un brave garçon bien comme il faut - sa réserve et la politesse qu’il met dans toute chose sont proverbiales dans le milieu - qui, depuis ses 17 ans, a été éduqué aux austères subtilités du poste d’attaquant de pointe au sein des très discrets Girondins de Bordeaux : c’est un peu comme si on avait patiemment appris à un muet à se taire. Côté ballon, le natif de Tonneins (Lot-et-Garonne) s’avère vite intéressant, d’autant qu’il développe un style de combat, abrasif et rugueux, qui, s’il échappe au profane, est en phase avec les dures réalités du foot moderne. Ça n’échappe pas au président lyonnais Jean-Michel Aulas qui, en 2005, met 7 millions d’euros sur la table pour récupérer le gaillard.

Mais le président girondin, Jean-Louis Triaud, fait le sourd et Chamakh reste à Bordeaux. Il y est bien. Là-bas, c’est tout juste si les supporteurs ne vouvoient pas les joueurs en se cassant le dos à force de déférence. Et puis, la vie est douce. Enclin à la rêverie, le Franco-Marocain régresse un peu. L’arrivée de Laurent Blanc au poste d’entraîneur le réveille : vice-champion de France à l’issue de la saison 2007-2008, le club remporte le titre l’exercice suivant. Les regards se braquent alors sur la maison girondine et s’accrochent à trois profils : le 1,90 mètre et le crâ