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Grands Prix : roulez jeunesse sur les circuits

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F1. Le remplacement de Sébastien Bourdais par Jaime Alguersuari, 19 ans, illustre la tendance «monoplace aux jeunes» pratiquée depuis quinze ans au sein des écuries.
publié le 25 juillet 2009 à 6h52
(mis à jour le 25 juillet 2009 à 6h52)

C’était au siècle dernier. La Formule 1 faisait le ménage dans ses rangs de la manière la plus violente qui soit, sans distinction d’âge ou de statut. Le sort frappait au hasard, et les pilotes laissaient parfois leur vie sur le bord d’une piste par la faute d’une casse mécanique, d’un mauvais accrochage, d’un excès de confiance ou d’orgueil.

Depuis une quinzaine d'années, des efforts considérables ont été produits dans les domaines de la sécurité passive et active. la course automobile ne ressemble plus aux jeux du cirque. Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, qui n'est pas à une provocation près, affirmait il y a peu : «De nos jours, les pilotes ne savent plus mourir.» Exact. Et tant mieux. Si le sport automobile demeure une activité à risques, il est devenu moins dangereux de disputer une saison de F1 que de participer à un parcours complet sur le dos d'un pur-sang ou d'être défenseur dans le foot américain. Mais alors, comment renouveler les troupes ? Le Français Sébastien Bourdais connaît la réponse : on se fait virer. Et place aux jeunes, puisque le trentenaire, remercié par l'écurie Toro Rosso, sera remplacé dès ce week-end lors du Grand Prix de Hongrie (1) par Jaime Alguersuari, un blanc-bec espagnol de 19 ans.

Grandeur nature. C'est que, depuis le début des années 2000, la F1 s'est entichée des pilotes de la classe biberon. Dès qu'il a son permis de conduire en poche (et ce n'est même pas indispensable, une dérogation suffit pour ob