«Ne me parlez pas de ça.» Bon, O.K., mais les journalistes sont payés pour demander, alors… dis, tu restes à Toulouse ? Hochement de tête vers le bas - oui - et petit sourire entendu. L'envoyé spécial de l'Equipe ne se sera pas pointé pour rien, samedi, à Albi, où le Toulouse FC et l'Olympique de Marseille disputaient l'un de ces matchs (1-1) d'avant-saison que l'on suit derrière la main courante en ne perdant rien de ce que se racontent les joueurs sur le terrain.

L'attaquant tricolore André-Pierre Gignac (23 ans), sous contrat au TFC jusqu'en 2011, restera donc dans la Ville rose. Enfin, peut-être. «Ici, j'ai mes repères, mes copains… J'aime Toulouse, la vie, les supporteurs…» Pendant qu'il y est, l'international aurait pu faire valoir que, par temps clair, on voit les Pyrénées depuis le bord de la Garonne. Affaire classée ? Bien sûr que non. L'Olympique lyonnais n'a aucune raison de mettre fin à la cour frénétique que le club de Jean-Michel Aulas fait au joueur depuis des semaines : avec le départ de Karim Benzema pour Madrid, les Gones n'ont pas le choix.

Imprévisible. L'enjeu est énorme. Dans le milieu, on tient le meilleur buteur (24 buts) de Ligue 1 la saison passée comme plus fort que Benzema : Gignac, lui, peut complètement transfigurer une équipe quand Benzema l'«accompagne» plutôt vers le sommet. Drôle de joueur que Gignac, capable de caramboler en puissance les très physiques défenses du championnat de France tout en rest