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Libération

Lance Armstrong, le grand miraculé

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Après trois ans et demi d’absence, le coureur américain est revenu auréolé de toutes les vertus.
publié le 27 juillet 2009 à 6h51
(mis à jour le 27 juillet 2009 à 6h51)

Les grands monarques sont de grands consommateurs d’hommes. C’est l’histoire de Lance, qui nous est revenu fêté par le Tour et les Français. Beaucoup ont quitté le Texan et sont ensuite tombés au champ d’honneur de la lutte antidopage : Roberto Heras, Floyd Landis, Tyler Hamilton. Seul George Hincapie, qui lui a juré fidélité malgré un contrat dans une équipe concurrente (Colombia), roule toujours comme si les années n’avaient pas de prise sur lui.

Doudou. Trois ans et demi d'absence, une troisième place sur le Tour à presque 38 ans et toujours cette intelligence fluide comme son coup de pédale. Le New York Times écrivait : «Comment Lance a-t-il fait pour ne pas gagner le Tour ?» Le gagner était-il possible ? «En le remportant, il aurait tué le cyclisme», assurait avant le Tour Eric Boyer, manager de l'équipe Cofidis. Terminer troisième équivaudrait donc à l'avoir disséqué, lui avoir arraché un bras, une jambe, voire tous les membres. Le Tour, c'est le doudou de juillet d'Armstrong. Il en dispose selon son bon plaisir. Le Tour a son odeur. L'Américain a salivé dessus et le traîne dans ses interviews. Et le Tour, par la voix de son directeur Christian Prudhomme, trouve cela très bien : «Les gens l'ont vu souffrir. Il est revenu avec une envie de Tour et pas seulement une envie de compétition. Il m'emballe par son intelligence tactique. Il est capable de porter le danger sur tous les types de terrain.» Prudhomme aurait été cu