Patrick Vieira réfléchit. A sa future destination : son entraîneur à l'Inter de Milan, José Mourinho, a dit vingt fois qu'il ne voulait plus de lui. Et à se faire opérer du pouce gauche : mercredi dernier, lors d'un match amical à Los Angeles, le grand Pat, 33 ans, a été victime d'une «lésion capsulo-ligamenteuse» (dixit le club) de son doigt, entraînant une «instabilité articulaire». On peut gloser sur la poisse qui s'abat sur un joueur martyrisé par sa cuisse gauche depuis 2007 ; 19 matchs souvent complètement ratés en 2007-2008, 16 matchs la saison d'avant.
Gêné. Et on passerait à côté du sujet : le meilleur joueur du Mondial 2006 est-il encore footballeur ? Mourinho pense que non. Et il n'est pas tout seul . Alors qu'on annonçait fin juin une possible arrivée du joueur au Paris-SG, le coach du club, Antoine Kombouaré, a fermé la porte. Avec une certaine délicatesse, en noyant le poisson - «une opération compliquée… pourquoi pas… Vieira devra montrer son désir de nous rejoindre [comprendre : accepter une baisse de salaire vertigineuse, ndlr]… faut voir» -, parce que Vieira est une vache sacrée, l'un des trois derniers champions du monde 98 à être sur le marché.
Après, il faut savoir de quel marché on parle. Vendredi, l'entraîneur de Tottenham, Harry Redknapp, glissait entre deux portes que le joueur «voulait venir» dans le club londonien. A l'aune du niveau de Vieira lors de ses neuf saisons à Arsenal, cette info