La déception est à la hauteur de l'exploit manqué. Non, Alain Bernard n'a pas réalisé le Grand Chelem, à savoir un triplé historique. Il n'a pas comblé le bout de chemin qui le séparait d'Alexander Popov, géant des bassins.
Champion olympique à Pékin et champion d'Europe de la discipline, le nageur d'Antibes faisait logiquement figure de favori. Mais le bassin romain était cette fois trop grand. La médaille d'or de la course reine de ces championnats du monde de natation lui a échappée. Noyant en même temps ses rêves de rentrer dans l'Histoire.
Son voisin de bassin et outsider, le Brésilien, César Cielo Filho a été meilleur. Du début à la fin. Fidèle à la devise nationale "Ordre et progrès". Car le nageur brésilien en a fait des progrès pour décrocher cette breloque. Avec un record du monde à la clé en 46,91 secondes, il a surclassé l'épreuve, offrant la première médaille d'or de la compétition à son pays.
Alain Bernard, deuxième, termine en 47,12 secondes juste devant son copain et compatriote, Frédérick Bousquet (47,25 secondes).
«Ca s'est joué à pas grand chose, a lâché à la sortie Bernard avec un sourire de façade qui ne pouvait trahir son amertume. C'était difficile. J'ai été handicapé par mon départ. J'ai pris un retard trop important dès le début. Après c'est dans la nage que j'avais le plus de chances de revenir, mais le niveau était exceptionnel.»
Deux Français sur le podium nuancent la contre-performance de la