Le constructeur allemand BMW ne s'engagera plus en Formule 1 après la saison 2009. Hier, le groupe a fait savoir que la «nouvelle direction stratégique de l'entreprise» justifiait cette décision. Norbert Reithofer, le directeur de la firme de Munich, a même tenté de se montrer convaincant lorsqu'il a annoncé que «BMW va désormais mettre en avant une politique de gestion durable et favorable à l'environnement», tout en reconnaissant que sa firme continuera néanmoins à s'impliquer dans différentes compétitions automobiles.
Comme pour Honda, qui avait annoncé son retrait de la F1 le 5 décembre dernier, la situation économique mondiale, impitoyable pour les marchands de voitures, a également pesé dans la balance. Le groupe BMW a enregistré une chute spectaculaire de son bénéfice net en 2008, en retrait de 89,5 % par rapport à 2007, et les perspectives pour le bilan 2009 sont à peine meilleures puisque les ventes de BMW ont chuté de 19,5 % au premier semestre de cette année. Difficile dans ces conditions de justifier un budget évalué à 280 millions d’euros pour disputer le championnat du monde de F1.
Choix. Norbert Reithofer n'a toutefois pas avancé l'argument économique pour expliquer ce retrait, d'autant que les écuries se sont engagées à réduire de manière drastique leurs dépenses sur les circuits de F1 afin de, justement, éviter que les grands constructeurs ne quittent le navire les uns après les autres. En filigrane, cette décision reflète su