Menu
Libération

Les mauvais plans américains

Article réservé aux abonnés
Basket. Les Français évoluant en NBA conservent des habitudes inadaptées au jeu européen.
publié le 4 août 2009 à 6h51
(mis à jour le 4 août 2009 à 6h51)

L’équipe de France de basket jouera son avenir demain en Sicile, lors du premier match des barrages permettant (ou pas) de raccrocher l’Euro 2009 (du 7 au 20 septembre). Pour simplifier, la sélection est portée disparue depuis le 24 septembre 2005, depuis cet avantage de 7 points enfumé en quarante secondes en demi-finale du championnat d’Europe face aux Grecs. Ce soir-là est né le paradoxe du basket tricolore : comment une équipe composée de quelques-uns des meilleurs joueurs de NBA (la ligue pro nord-américaine, le championnat de référence) peut-elle échouer contre des équipes sans expatriés ? Parce que le basket NBA désapprend quelques fondamentaux. Dont nous avons fait le tour avec des joueurs tricolores.

La défense hypertrophiée

Avec trois semaines de préparation avant d'entamer demain les repêchages, «on n'a pas le temps de développer des habitudes de jeu», explique l'ailier-fort Boris Diaw : «Il importe dès lors de se concentrer sur notre point fort, la défense.» Celle-ci fait l'essentiel de la réputation des Bleus, connus pour être les joueurs les plus athlétiques d'Europe - ce qui fait d'ailleurs leur prix aux Etats-Unis. D'où cette croyance néfaste mais tenace rôdant dans les esprits tricolores : il suffit d'augmenter l'intensité défensive pour étouffer l'adversaire.

Nicolas Batum, ailier à Portland : «Je prends parfois énormément de risques pour faire peur à l'adversaire quand je défends. Mais c'est une tactique dangereuse face