Coincé dans l’avion de retour pour Paris à l’heure où les Bleus rentreront sur le parquet de Cagliari, Tony Parker, qui n’arrivera que jeudi matin, ne pourra même pas voir ça. L’équipe de France joue sa peau ce soir en Sardaigne, devant 2 400 supporteurs remontés comme des coucous et une équipe d’Italie qui est la seule capable de la priver de l’Euro polonais de septembre. La mission paraissait encore abordable la semaine dernière, avant qu’une pluie de pépins ne s’abatte sur les tricolores. Parker rapatrié aux Etats-Unis par son club, Gomis et Diarra blessés, il a fallu bricoler une équipe qui tienne la route.
Ainsi, c'est Aymeric Jeanneau, rentré de vacances en urgence samedi - «mais encore très affûté et bon connaisseur de nos formes de jeu», selon le staff -, qui devrait se voir confier la responsabilité du poste de meneur. Avec en relais le jeune Antoine Diot, récent médaillé d'argent aux championnats d'Europe espoirs. Ce qui fait (très) juste en cas de fin de match au couteau.
«Gros combat».«On n'avait pas grand monde de disponible sur la liste de rechange, se résigne Vincent Collet, le coach des Bleus. On fait avec ceux qu'on a.» Il faudra surtout trouver une alternative offensive à Parker, meilleur marqueur des Bleus lors des qualifications de l'automne 2008 avec 26,8 points de moyenne. Boris Diaw, l'autre fleuron NBA de l'équipe de France, a l'habitude de tout faire en bleu (rebonds, défense, interceptions, passes décisives)