Tony Parker est revenu. Hier, au lendemain d'un brillant succès (80-77) en Sardaigne comptant pour les repêchages de l'Euro 2009, l'équipe de France a retrouvé son boy wonder de 27 ans, contraint par son club des San Antonio Spurs - qui le paye 66 millions de dollars (environ 46 millions d'euros) sur six ans - de faire un aller-retour au Texas pour faire constater la «légère entorse» dont le joueur fut victime avec les Bleus fin juillet.
On se rappellera cette histoire jusqu'à la fin des temps. Elle dit tout. Le froid réalisme des rapports entre une star NBA (le championnat professionnel de basket nord-américain) et son patron, qui lui a ordonné de revenir… dans un SMS de deux lignes. La résignation du camp tricolore, qui avait balancé près de 300 photos d'imagerie médicale aux Spurs pour éviter le départ du prodige et qui se retrouve contraint, in fine, de s'accommoder du mépris des dirigeants texans. Et le caractère de Parker, où l'on retrouve très exactement le réalisme des uns (il a obtempéré dans la minute) et la résignation des autres (il a râlé sur le site internet de la FFB, la Fédération française de basket).
Ça doit être ça, la «double culture» qu'il évoquait dans ses jeunes années : un père basketteur de troisième zone qui vit les cimes de son sport à travers le gamin, une enfance française - même si le joueur est né à Bruges, en Belgique, où son père était alors sous contrat - et protégée de basketteur de génie. Dans le train ble