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Libération
Portrait

López, gâchette silencieuse

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Recruté à prix d’or, l’Argentin a évité aux Lyonnais de sombrer face au Mans, samedi.
publié le 10 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 10 août 2009 à 6h52)

De lui, en dehors du terrain, on ne sait pratiquement rien. A Porto, où il a évolué quatre ans, les demandes d’interviews se sont accumulées en vain sur le bureau de l’attaché de presse du club. Lisandro López, le genre ours mal léché, le type déplaisant.

Il n'y a qu'à voir samedi. Une passe décisive et un but sur coup franc à la 90e minute qui sauvent Lyon de la noyade au Mans (match nul, 2-2)… et pas un mot. Acheté au prix du caviar blanc (24 millions d'euros) au FC Porto, l'Argentin aurait pu parader devant les micros et asséner ses vérités du style : «Mon talent donne la juste valeur de mon nom.» Mais Lisandro López n'est pas Samuel Eto'o. L'homme a filé dans le bus sans demander son reste. Son entraîneur, Claude Puel, pourtant peu connu pour ses envolées lyriques, a pris la parole pour lui : «J'aime ces joueurs qui montrent la voie à leurs coéquipiers. Lisandro a été comme on le connaît, il a symbolisé le caractère de notre équipe. En plus, avec le ballon, il ne fait pas n'importe quoi.» Le gardien international de l'OL, Hugo Lloris, s'y est mis aussi : «Il va nous apporter énormément, par ses qualités offensives et défensives, car je ne sais pas si vous avez remarqué, il a été ce soir aussi notre premier défenseur, de la 1re à la 90e minute…»

Une gueule. Lopez, 26 ans, n'est pas venue à Lyon pour amuser la galerie. Juste pour faire le boulot. Pourtant, il a tout pour être la tête de gondole du c