Que ce fut long et laborieux. L'équipe de France s'est imposée en fin d'après-midi dans l'aimable localité de Torshavn, aux îles Féroé, un but à zéro. Un score qui devient aussi lancinant qu'ennuyeux quand on regarde un match des Bleus, qui avaient déjà «écrasé» la Lituanie sur le même score au printemps, par deux fois. Enfin comme dirait Coach Raymond, «on connaissait le problème, on a eu des occasions, j'ai dit avant le match que je voulais les trois points, je ne vais pas faire la fine bouche». Les téléspectateurs non plus, qui ont depuis belle lurette abandonné l'idée de voir cette équipe bien jouer au football.
Mais il fallait absolument gagner dans la course-poursuite qui oppose les Français à la Serbie, c'est fait. Dans le tableau de marche idéal jusqu'en Afrique du Sud, il ne reste plus qu'à battre les Roumains, le 5 septembre au Stade de France, et s'imposer à Belgrade quatre jours après, et les Tricolores seront à la Coupe du Monde.
Contre les Féringiens, les Bleus n'ont pas pu compter sur Ribéry, que Raymond Domenech avait promis d'économiser pour s'attirer les bonnes grâces du Bayern de Munich, son club, et quand «Scarface» n'est pas là -il est rentré à 25 minutes de la fin- c'est toute l'animation offensive française qui se retrouve démunie. Il y a bien Gourcuff, qui aimante tous les ballons en essayant de les jouer vers l'avant, mais le milieu bordelais s'échine parfois à tout faire tout seul et surtout à le faire lentement, alors qu'il a quelques coéqui