Florent Malouda est un survivant. C’est à peu près ce que le milieu gauche de Chelsea est venu expliquer à la presse lundi, à l’avant-veille d’un match qu’il jouera, celui comptant pour les éliminatoires du Mondial 2010 que les Bleus disputeront en fin d’après-midi (1) à Tórshavn, capitale desîles Féroé, ses aurores boréales, ses moutons broutant sur des falaises à pic et ses joueurs internationaux qui bossent en semaine dans des conserveries de poisson.
Vu depuis le train bleu, Malouda, c'est indéfectiblement le seul joueur qui se soit senti de l'ouvrir juste après l'Euro 2008 pourri (un nul et deux défaites) de la sélection tricolore. En plein milieu du plan com ourdi par la Fédération française de foot - où certains joueurs comme Franck Ribéry ou Thierry Henry ont pris leur part - pour sauver le soldat Raymond Domenech, c'est peu de dire que les mots du Guyanais ont porté : «A l'Euro, j'ai joué comme le sélectionneur m'a demandé de jouer. J'aurais apprécié qu'il prenne la peine de me défendre publiquement quand les médias me sont tombés dessus. Il y avait un discours tenu en privé, pas en public.» Puis, sur l'absence du joueur lors du dernier match tricolore de l'Euro : «J'avais été pris pour cible dans la presse. Avant l'Italie, je pense qu'il a suivi l'opinion publique au moment de modifier l'équipe. C'est un choix de sa part. Chacun sa personnalité.»
Fantôme de Pires. Domenech n'avait pas laissé passer ça : écarté dans la foulée puis ra