C'est le manager général du Bayern Munich qui aura craché le morceau, lundi, sur un plateau télé : «Sachant que les Français jouent leur avenir mercredi [aujourd'hui], monsieur Domenech nous a demandé que, en cas de but de retard ou d'égalité au score en seconde mi-temps, notre attaquant Franck Ribéry soit aligné vingt ou vingt-cinq minutes.» Ça vient de sortir : la superstar au temps de jeu modulable selon les circonstances du match. Ça rappelle beaucoup le cas Parker (Libération de lundi), lâché du bout des doigts par son club américain des Spurs de San Antonio. Et ça semble indiquer un changement de ton du sélectionneur, qui s'agaça tantôt des desiderata d'un José Mourinho (ancien coach de Chelsea) ou d'un Arsène Wenger (toujours manager d'Arsenal), quand ceux-ci voyaient l'un de leurs joueurs rejoindre les Bleus.
Forfait.Domenech s'est défendu hier de s'être adouci : «Moi, je ne dis pas aux entraîneurs quoi faire. Ce n'est pas mon problème. Je convoque les joueurs qui ont envie de venir. Je ne m'implique jamais dans la vie des clubs.» Ce n'est manifestement pas le genre de discours qu'il a tenu à Hoeness, et on ne peut pas le blâmer : lors des années paires (qui se terminent par un championnat d'Europe ou un Mondial), les sélectionneurs évitent d'aller au tas avec les clubs. C'est peut-être bien à cette aune qu'il faut juger l'étrange affaire Thierry Henry. Lundi, le FC Barcelone faisait savoir que leur attaqua