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Interview

«J’en ai assez de penser dopage dès qu’un athlète fait quelque chose»

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Athlétisme. La sprinteuse retraitée Cathy Freeman évoque la relève, alors que les Mondiaux débutent samedi à Berlin.
Cathy Freeman en 2008 à Pékin (Reuters/David Gray)
publié le 14 août 2009 à 6h52
(mis à jour le 14 août 2009 à 6h52)

Les Championnats du monde d’athlétisme débutent samedi à Berlin. Nous avons retrouvé en janvier l’une des très grandes figures de son sport, athlète exceptionnelle (deux titres de championne du monde en 1997 et 1999 sur 400 mètres, plus l’or olympique de 2000) et inlassable militante de la cause aborigène : l’Australienne Cathy Freeman, 36 ans et retraitée des pistes - son duel contre Marie-José Pérec appartient à la légende - depuis 2003. Elle s’est longuement racontée : sa nouvelle vie, la minorité aborigène, son sport, la domination du sprinteur Jamaïquain Usain Bolt…

Vous ne courez plus ?

Si, j'ai repris la course à pied en septembre dernier. Pour des raisons, disons psychologiques. Pour être plus heureuse. Je venais de perdre l'un de mes frères dans un accident de voiture. Mes autres frères ont pensé que reprendre le sport m'aiderait à ne pas tomber dans la dépression. Et puis, je me suis dit que ce serait aussi bien pour mon mariage (rires). Je cours quatre fois par semaine, en suivant un programme que m'envoie mon manager anglais.

Mais vous n’avez plus d’activité liée à l’athlétisme…

Non. J’entretiens des relations cordiales avec la Fédération australienne d’athlétisme, mais elles ne débouchent sur rien de très concret.

Pourquoi avoir arrêté à 30 ans ?

En réalité, j’ai même arrêté en 2001, une année après les Jeux de Sydney. Sans l’avoir prémédité. Le déclic s’est produit pendant une course aux Etats-Unis : Je n’avais même pas essayé de gagner. A l’arrivée, j’ai réalisé que c’était fini. Ne pas essayer de gagner, c’était tellement peu moi qu’il était temps de passer à