Le cas Caster Semenya est presque devenue une affaire d'Etat. Vainqueur facile du 800 mètres dames aux championnats du monde d'athlétisme à Berlin, l'athlète fait l'objet de toutes les attentions en Afrique du Sud, suite à la controverse qui entoure son triomphe. La jeune athlète devra subir des tests de féminité, sa morphologie pouvant laisser croire qu'elle est hermaphrodite, et donc avantagée physiquement.
De suite, la famille de Caster Semenya est venue à sa rescousse, pour mettre fin aux rumeurs qui parcourent Berlin avec insistance depuis mercredi. «C'est ma petite fille. Je l'ai élevée et je n'ai jamais douté de sa féminité. C'est une femme et je peux le répéter un million de fois», a insisté le père de Caster. La mère de l'athlète, ses amies, ont également donné de la voix pour tenter d'éteindre la polémique.
«Les sœurs Williams n'ont jamais subi une telle humiliation»
La jeune athlète, grâce à sa victoire éblouissante, est devenue une héroïne nationale en Afrique du Sud. La seule présomption de tricherie a le don d'énerver le pays, jusqu'au sommet de l'Etat. Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir, a demandé à la fédération internationale d'athlétisme, à l'origine du contrôle de féminité, de «balayer les questions négatives et injustifiées au sujet de son sexe».