Ses deux records du monde l’avaient transporté vers une autre époque. Hier, Usain Bolt a plus modestement changé d’année : le Jamaïcain a fêté son vingt-troisième anniversaire dans la capitale allemande. Pour l’occasion, il s’est accordé une grasse matinée, sa première de la semaine. Puis il est venu au Stade olympique, où il a amusé la galerie avant l’averse, exécutant sa gestuelle de vainqueur avec la mascotte de la compétition avant de signer des autographes par poignées.

Trop arrosé. Mais le Jamaïcain n'a pas chaussé les pointes. Sa fédération l'avait exemptée des séries du 4 x 100 m, un privilège accordé également à son ex-rival national, Asafa Powell. Et partagé, côté américain, par le médaillé d'argent du 100 m, Tyson Gay. Le spectacle des séries, joué avec une heure de retard, par la faute d'une pluie épaisse et lancinante, en a forcément pâti. Mais ce hors-d'œuvre au goût trop arrosé a respecté la hiérarchie. Les Américains ont aligné une équipe B, où un spécialiste du 110 m haies, l'inusable Terrence Trammell, a lancé solidement la mécanique. Le chrono est resté sage (37''97). Mais les remplaçants ont assuré la victoire devant la Grande-Bretagne.

Même stratégie dans le camp jamaïcain. Avec, là aussi, un hurdler sur la piste, Dwight Thomas. Et résultat quasi-identique, une qualification pour la finale, programmée samedi à 20 h 50. Les Jamaïcains ont laissé la première place de leur série aux Italiens, aussi heureux à l'arrivée que s'ils avaie